En 2004, j’ai eu l’occasion de réaliser ce qui pouvait ressembler pour une fois à un court-métrage. Une réelle équipe était constituée: je disposais d’acteurs dont Jean-Pierre Olinger, un comédien lyonnais de théâtre essentiellement, d’un cameramen qui sortait d’une formation, un preneur de son bientôt professionnel, de deux amis qui me soutenaient et m’aidaient, et du matériel relativement correct. Nous possédions même un dispositif de travelling grâce à l’ingéniosité de mon beau-père, plus bricoleur que jamais sur ce coup là. Et surtout nous étions plus que motivés. Pour preuve, lorsqu’un comédien nous a lâché, j’ai pris le rôle. J’avais écrit les dialogues, donc je n’ai pas hésité.
Le court-métrage mettait en scène un repas entre deux malfrats, l’un d’un certain âge, l’autre plus jeune et plus arrogant. Ce dernier se vantait d’avoir tirer d’un coup de fusil dans la hanche de sa femme (on peut l’apercevoir au début, une pipe à la bouche). L’ambiance était noire et les propos crûs. Dans la dernière partie, un homme, faisait intrusion dans la cuisine. S’ensuivait une brève fusillade puis l’exécution du jeune malfrat par l’intrus guidé par un sentiment de vengeance. Seul l’enfant du couple survivait.
Le tournage s’est passé à merveille. Mais le preneur de son a perdu les bandes son.
Face à la déception des comédiens et un sentiment personnel de honte, je désespérais de trouver une solution. Un comédien m’a demandé de monter quelque chose dans le but d’étoffer son book qu’il devait présenter à une chaîne de télévision turque. J’ai essayé de trouver une cohérence malgré l’absence de son. J’ai monté l’espèce de bande-annonce que voici.